La bataille qui s’amorce contre la réforme des retraites s’annonce difficile. Entre le poids des défaites passées, l’affaiblissement des collectifs syndicaux et les tentations corporatistes, nous allons avoir de nombreux pièges à déjouer. Les raisons de se battre sont innombrables et le ras-le-bol est général. Et pourtant, nous peinons à construire le mouvement massif et radical tant attendu et capable de faire plier franchement ce gouvernement. Ce mouvement passera par la grève.
Alors que les gilets jaunes ont réussi à occuper le terrain tout l’été et que la grève dans les hôpitaux ne faiblit pas, le gouvernement a dévoilé deux nouvelles attaques contre les travailleurs et les travailleuses : la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage. Deux projets qui s’inscrivent dans la même logique capitaliste menée depuis des années dans un seul but : briser toujours plus notre classe sociale pour rendre son exploitation par les capitalistes toujours plus efficace.
Retraites et assurance chômage : la guerre à notre classe
La réforme des retraites aura pour conséquence une baisse drastique des pensions, un recul de l’âge de départ et la fin de la solidarité de la retraite par répartition. La réforme de l’assurance-chômage quant à elle va permettre au gouvernement de réaliser 3,4 milliards d’économie sur le dos des chômeurs et chômeuses. Ceci en baissant les droits, évidemment. Avec ce nouveau régime on estime à 1,2 million le nombre de personnes qui verront leur droits réduits ou supprimés.
L’intersyndicale RATP appelle à la grève reconductible à partir du 5 décembre.
Le meilleur blocage c’est la grève !
Paris a tourné au ralenti le 13 septembre, bouchons monstres, des gares désertes, des milliers de rendez-vous et réunions annulés… Les agents de la RATP, en cessant massivement le travail, ont fait la démonstration que le meilleur moyen de paralyser l’économie : c’est la grève. De plus en plus de secteurs doivent s’y engager pour augmenter le rapport de force en notre faveur.
Car la grève générale ne se décrète pas, elle se construit par l’agrégation des colères, par l’organisation du ras-le-bol. L’intersyndicale RATP appelle à la grève reconductible à partir du 5 décembre. Profitons de ces deux mois pour propager dans nos boîtes et dans nos services l’idée que c’est par la grève qu’on gagnera, et convergeons ensemble vers une mobilisation massive en décembre.
Pour construire la grève, organisons-nous !
Jeunes et retraité-es, public et privé, en emploi et privé-es d’emplois… Nous avons besoin de nous unir pour faire reculer ce pouvoir au service des exploiteurs. Il faut à notre camp une victoire, pour reprendre confiance et aller plus loin : cette grève, nous ne la construirons qu’à la base, sur nos lieux de travail. Renforcer nos syndicats est un enjeu central de ces luttes, mais sur des bases claires : autogestionnaires, où toutes et tous les militant-es participent aux prises de décisions et aux orientations du syndicat. Afin de faire de celui-ci un outil au service des luttes.