Ça y est à l’issue du 6ème jour de grève, les personnels en lutte des Escholiers de la Mosson ont obtenu le départ de leur Principal (voir pour précisions : https://www.sudeducation34.org/spip.php?article1421 )
Bravo à elles et à eux pour cette lutte exemplaire. Dans un moment où le fatalisme est trop souvent répandu, cette lutte montre qu’on peut gagner, que la soumission et l’arbitraire hiérarchique peuvent être battus en brèche.
Il est important de tirer des enseignements de cette lutte victorieuse, pour la reproduire ailleurs. Pas de recette miracle mais des « indépassables » :
- D’abord bâtir un collectif qui décide en Assemblée Générale de la menée de la lutte. Ce préalable ne se décrète pas et se construit bien en amont du déclenchement de la grève ; cette lutte est un processus de 2 ans, où la lutte de cet hiver contre la « réforme » des retraites a beaucoup compté … la lutte nourrit la lutte. La grève a été menée par les grévistes, mais ils ont su s’entourer du soutien et de l’appui d’organisations syndicales (en particulier Sud éducation 34), toujours dans le respect de la souveraineté des AG.
- Ensuite, assumer le rapport de force avec la hiérarchie, ne pas se contenter de promesses et être déterminé-es pour faire aboutir les revendications élaborées collectivement.
- Élément incontournable : se doter d’une caisse de solidarité pour donner confiance aux plus réticent-e-s et permettre la participation à la grève des plus précaires ; ainsi des personnels non enseignants et précaires ont pu être grévistes, la caisse de solidarité leur donnant la priorité. Une caisse de solidarité permet aussi de populariser la grève et envoyer des signaux forts de détermination à la hiérarchie.
- On pourrait citer d’autres éléments comme la construction d’un dialogue avec des parents d’élèves, pourtant craintif qu’une grève à la rentrée ne pénalise leurs enfants, l’utilisation des médias pour nourrir le rapport de force mais pas pour s’y substituer etc.
Une hirondelle ne fait pas le printemps mais cette victoire fait du bien à toutes ceux et celles qui refusent l’arbitraire patronal. C’est un pas pour se réapproprier sa vie au travail, nous la plaçons dans la perspective de notre lutte d’une société sans hiérarchie ni inégalités !
Groupe de Montpellier de l’Union Communiste Libertaire