Intervention faite par l’Union Communiste Libertaire de Montpellier le 16 novembre devant la préfecture lors d’une conférence de presse, si vous voulez en savoir plus vous pouvez lire l’article du Poing : https://lepoing.net/debut-de-mobilisation-contre-la-nouvelle-loi-liberticide-a-montpellier/
La lutte pour l’égalité et la lutte contre le sécuritaire sont les deux faces d’une même pièce !
Le projet de loi « sécurité globale » énième loi sécuritaire hautement liberticide s’inscrit dans un contexte où les gouvernements de droite et de gauche détruisent depuis 30 ans toutes les solidarités et les conquêtes sociales du 20e siècle ; cela provoque des effets : mal-être, misère etc. Au fur et à mesure que les gouvernements creusent les inégalités et renoncent à s’attaquer à elles, ils empilent les lois sécuritaires pour mettre un couvercle répressif et gérer les effets de ces inégalités.
Il faut lier la nécessaire lutte pour l’égalité et la lutte contre le sécuritaire.
Depuis des années, et singulièrement depuis 2 ans avec la répression subie par le mouvement des gilets Jaunes, l’état augmente et banalise la violence contre les manifestant-e-, renforce son arsenal répressif et judiciaire, met la population sous surveillance généralisée. La criminalisation de celles et ceux qui luttent en sortant des balises de plus en plus étroites autorisées par l’état frappe partout : en manifestation , dans les entreprises quand les salarié-e-s luttent, contre les occupations de logements et bâtiments, dans les quartiers populaires … et maintenant avec cette loi à l’université.
Nous alertons sur la tentation que le gouvernement peut avoir de basculer complètement vers un régime autoritaire : dépassé par la crise sanitaire, incapable de gérer une crise économique, écologique et sociale, discrédité dans de larges pans de la population, le gouvernement peut être tenté de ne pas rendre les libertés qu’il nous prend dans le contexte d’état d’urgence sanitaire que nous connaissons…
Cette loi s’inscrit dans ce contexte plus large.
Nous pensons qu’agir sur le terrain parlementaire est voué à l’échec mais on veut participer à la construction d’un large mouvement pour que ce projet de loi soit retiré. On appelle toutes les victimes des politiques sécuritaires et liberticides du gouvernement à se mobiliser ensemble : salarié-e-s, chômeuses et chômeurs, habitant-e-s des quartiers populaires, victimes du racisme, des violences policières, des violences patriarcales, militant-e-s et activistes écologistes, ensemble résistons !