Le 13 mai 2020, l’Assemblée nationale a finalement adopté la loi Haine, aussi connue sous le nom de loi Avia, du nom de sa rapportrice, la députée LREM Laetitia Avia. Il est bien évident que cette loi rejoindra l’arsenal des lois antiterroristes qui tôt ou tard sont utilisées pour museler l’opposition politique et les mouvements sociaux.
Nous ne reviendrons pas sur les récentes révélations de Mediapart concernant les comportements précisément haineux de Laetitia Avia [1]. Nous ne reviendrons pas non plus sur comment, une fois de plus, la lutte contre le « terrorisme » sert de prétexte pour le recul sans fin de nos droits et de nos libertés. Il est bien évident que cette loi rejoindra l’arsenal des lois antiterroristes qui tôt ou tard sont utilisées pour museler l’opposition politique et les mouvements sociaux.
Nous rappellerons seulement ce qu’autorise très concrètement cette loi, en citant le communiqué de la Quadrature du Net [2] :
« Elle exige que tous les sites Web (pas uniquement les plateformes géantes) censurent en une heure (pas en vingt-quatre heures) les contenus signalés par la police comme relevant du “terrorisme” (sans que cette qualification ne soit donnée par un juge, mais par la police seule).
Si le site ne censure par le contenu (par exemple car le signalement est envoyé un week-end ou pendant la nuit) la police peut exiger son blocage partout en France par les fournisseurs d’accès à Internet (Orange, SFR…). »
Une fois de plus, l’État français s’illustre par sa triste volonté de se transformer en État policier. Cela ne nous surprend malheureusement pas et ne fait que renouveler notre détermination à combattre cet État et ses évolutions par tous les moyens.
Union communiste libertaire, 14 mai 2020
[1] « Laetitia Avia, la députée LREM qui horrifie ses assistants », Mediapart, 12 mai 2020.
[2] « Vote final de la “loi haine” », La Quadrature du Net, 11 mai 2020.