Soirée en non-mixité choisie (femmes et minorités de genre ayant ou ayant eu un vécu social de femme) avec une camarade, formatrice en auto-défense féministe et syndicaliste.
Le vendredi 5 novembre à 19h30 – Librairie La Mauvaise Réputation (20 rue Terral, quartier St Anne) – Jauge à 30 personnes
La première des choses, lorsque tu es opprimée, est qu’on ne t’apprend pas à te défendre. « Servante[s] des hommes », nous sommes une moitié de l’humanité et nos vies de femmes (et de minorités de genre) sont marquées par cet asservissement. Cette servitude n’est le fruit d’aucune nature mais est bien présente dès la naissance. « Le patriarcat est un juge qui nous juge à la naissance. Et notre punition est la violence que vous ne voyez pas.… » cet avertissement, chanté par des centaines de milliers de femmes, a été partagé par des centaines de millions d’entre elles du Chili, Mexique, Brésil, France, Espagne, Algérie, Égypte, et de Turquie. L’asservissement des femmes est imposé par cette violence et la mauvaise éducation, de celle qui jouent contre les opprimées. L’usage de ces moyens brutaux est à la base d’un régime de violence contre nous et nos corps. Il est la première des causes de mortalité et d’incapacité des femmes qui ont entre 16 et 44 ans dans le monde. Pour les femmes, c’est un régime permanent.
Notre camarade a débuté l’écriture d’un livre. Elle s’inspire d’expériences multiples : l’animation de stages d’autodéfense réalisés sur près de trois années auprès de centaines de femmes et minorités de genre, l’expérience de réseaux de solidarité autour de femmes qui ont été victimes de violences, mais surtout la lutte quotidienne, la lutte permanente ont nourri son propos. Le souffle de l’autodéfense imprègne ces trois expériences. Elle vient tordre le cou aux idées reçues et au sens souvent limité qu’on lui prête : l’autodéfense n’est pas seulement la maîtrise d’un bon coup de genou, ou un sens aigu de la répartie, elle désigne un ensemble d’actions propre à un mouvement. Ses objectifs vont au delà de la seule défense.