Proposer un cycle sur l’autogestion, pourquoi ?
Parce qu’il nous semble que de nombreuses expériences autogestionnaires existent, portées par des collectifs de personnes soucieuses d’expérimenter des relations humaines basées sur l’entraide, la démocratie directe, la responsabilité, la liberté. Pour autant, ces expériences peuvent exister sans nécessairement viser un changement global de société.
Tenter de mieux définir la notion d’autogestion, en partant d’une réflexion collective issue de ces différentes expériences peut nous aider à affiner notre propre conception de l’autogestion, à travers des questionnements pratiques immédiats.
Partager nos pratiques, voir comment peuvent se vivre des basculements politiques, en fonction des contextes, pour parcourir une question : L’expérimentation de rapports sociaux différents, à travers les pratiques d’autogestion, peut-elle amener vers des pratiques autogestionnaires, vécues comme outils et chemin de lutte, dans quelles conditions ?
Dans un moment où le capitalisme nous fait chèrement payer sa crise, où la réaction et le fascisme ont le vent en poupe, il est important d’explorer les voies pouvant mener vers un indispensable changement social sur des bases émancipatrices.
Les temps d’échange que nous proposons vont s’appuyer sur des vidéos et des intervenant-e-s pour témoigner d’expériences récentes, issues des champs économiques, sociaux et politiques.
- Vendredi 1er mai à la Mauvaise Réputation (20 rue Terral)
- Après la manifestation nous nous retrouverons à la Librairie « La Mauvaise Réputation » pour un repas partagé dans une ambiance musicale.
- à 14h : « L’autogestion une pratique qui existe »
Table ronde pour échanger sur les conceptions et les pratiques de l’autogestion avec différents collectifs et organisations la pratiquant et/ou s’en réclamant.
- Cycle sur l’autogestion, suite du programme :
- Jeudi 7 mai 19h : L’autogestion, une pratique pour se libérer de l’exploitation économique ?
L’intervention d’un membre de l’imprimerie SCOPIE (anciennement imprimerie 34) qui fonctionne à Toulouse sur des bases égalitaires et autogestionnaires, viendra nourrir des pistes de réponses à cette question. Il nous parlera des réussites, des intérêts mais aussi des difficultés et des limites de l’expérience vécue hier avec la coopérative Imprimerie 34, qui a compté jusqu’à 30 coopérateurs/coopératrices et aujourd’hui avec Scopie.
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Un court métrage sur une coopérative de coopératives au Venezuela (« Cecosesola », La coopérative de Barquisimeto, 15 min, 2009, Utopias Projet) et un autre sur une usine récupérée par des travailleuses et travailleurs en Argentine (« IMPA Usine récupérée, cité culturelle », 18 min,2009, Collectif Documental Semillas) participeront à enrichir nos réflexions.
- Jeudi 7 mai 19h : L’autogestion, une pratique pour se libérer de l’exploitation économique ?
- Mercredi 13 mai 19h : L’autogestion, une pratique émancipatrice pour les femmes ?
Projection de « ¿Vos, cόmo trabajàs? »- L’autogestion au féminin 51min, 2011, L. Nabonnand et E. Simon [vostfr] suivie d’un débat.
Ce documentaire aborde la question spécifique des ouvrières dans le mouvement de récupération des usines en Argentine suite à la crise économique de 2001. Il permet d’aborder les questions d’émancipation des femmes dans un processus autogestionnaire, ses avancées comme ses limites dans le cadre d’une société patriarcale … - Samedi 23 mai 17 h 30 :
- Soirée de clôture du cycle sur l’autogestion avec projection/débat + concert
- Projection du documentaire « L’autogestion, une révolution économique » suivie d’une discussion. 1h25, 2014, Collectif Documental Semillas
Ce documentaire suit l’expérience de la FASINPAT, une usine de production de céramique récupérée en Argentine. Les travailleurs et travailleuses de la FASINPAT et quelques intellectuels-les nous expliquent concrètement la mise en place et l’organisation de leur pratique de l’autogestion. Un documentaire passionnant par les questions qu’il pose et les perspectives qu’il ouvre.