Ce dimanche 30 août 2020, quatre colleuses féministes ont été insultées puis agressées à Montpellier : un homme leur a foncé dessus en voiture. Dans la soirée du 14 juillet 2020, six colleuses féministes nantaises étaient violemment interpellées par la police et agressées physiquement pour deux d’entre elles. Quatre sont convoquées au tribunal pour “violences envers personnes dépositaires de l’autorité publique”. Leur procès aura lieu en avril 2021.
Depuis des années, la parole féministe contre les inégalités sociales, économiques et les violences faites aux femmes connait une nouvelle ampleur dans la société française, et plus largement à l’échelle internationale. Du mouvement #MeToo à #NousToutes, en passant par les mobilisations de novembre 2019 et de mars 2020, le combat féministe reprend une place centrale dans la lutte et dans le paysage politique. Néanmoins, en parallèle de ce retour sur le devant de la scène d’un discours féministe et antipatriarcal conséquent, la réaction antiféministe et les mouvements masculinistes se développent d’une manière inquiétante.
Encouragés par un gouvernement faisant la promotion du fémonationalisme et n’hésitant pas à promouvoir un violeur présumé comme premier flic de France, sans parler de la finesse des positionnements du garde des sceaux, l’antiféminisme virulent et violent s’organise et ne fait que se renforcer depuis les mobilisations de la bien mal nommée manif pour tous. Mobilisations contre l’avortement et l’accès à la PMA pour toutes, libération d’un discours antiféministes et haineux dans les médias de grande audience, tout cela a pour conséquence la multiplication d’agressions de militantes féministes, amenant certains à agir dans l’impunité la plus totale.
Le système patriarcal qui nous opprime est responsable de la montée des attaques violentes que subissent les femmes dans leur ensemble. Face à cela, nous ne pouvons compter que sur nous même pour organiser notre auto défense, face aux agresseurs, aux meurtriers et à ceux qui voudraient voir les femmes retourner au rôle que leur assigne le patriarcat.
Solidaires avec les colleuses féministes, occupons la rue !
Créons partout des contre-pouvoirs féministes !