Reprise des expulsions locatives
Le 15 mars, comme chaque année, c’est la fin de la « trêve d’hiver ». L’État recommencera à expulser les locataires qui n’arrivent plus à payer leur loyer. C’est plus de 100 000 personnes qui seront jetés à la rue, avec le concours de la « force publique », l’État garantissant le sacro-saint droit à la propriété au détriment des besoins essentiels des prolétaires.
Avant même cette date, pour les occupants « sans droit ni titre », les expulsions n’ont pas cessé pendant l’hiver, malgré le grand froid.
Une question de vie ou de mort !
La question de l’accès au logement est cruciale. Faute de moyens, de nombreuses personnes et de nombreuses familles, au sein des classes populaires, sont contraintes d’habiter dans des logements insalubres, en courant des risques de maladie, d’incendies ou d’intoxications mortelles. L’absence d’accès au logement conduit certaines personnes à dormir dans la rue, dans leur voiture, dans des bidonvilles, et pousse certaines autres au suicide ou à la tentative de suicide.
C’est le cas à Saint Denis, en banlieue parisienne, mais aussi à Saint-Priest, en banlieue lyonnaise.
TOUT CELA ALORS QUE DES LOGEMENTS SONT VIDES !
Le système capitaliste fait passer avant tout le sacro-saint droit de propriété, au détriment des besoins vitaux de la population. Les prolétaires, y compris ceux qui participent directement à la construction de logements, ne peuvent y habiter. L’État se charge de défendre ce droit à la propriété, à tous les niveaux : des municipalités aux préfectures jusqu’au niveau gouvernemental, quelle que soit la couleur politique des gestionnaires du capitalisme, les déclarations hypocrites et compassionnelles concernant les mal-logé-e-s n’empêchent pas les expulsions, au besoin à coup de matraques.
Dans le même temps, les loyers s’envolent, puisque la spéculation fait rage : les propriétaires organisent la pénurie en gardant des centaines de milliers de logements vacants. Les charges augmentent continuellement, les propriétaires et agences se trouvant en position de force pour racketter les locataires afin d’augmenter leur marge de profit.
La crise économique accroît les difficultés pour les classes populaires : chômages, gel des salaires, inflation rendent de plus en plus difficile le bouclage les fin de mois.
Luttons contre les expulsions et la spéculation immobilière !
Dans ces conditions, il nous faut organiser l’autodéfense sociale
- par la constitution dans chaque quartier, de comités, de réseaux contre les expulsions
- par la réquisition directe des logements vides, car l’État n’appliquera jamais sa propre légalité lorsqu’elle contrevient aux intérêts de la bourgeoisie, la loi de 45 permettant les réquisitions,
- par la solidarité squatter-locataires, contre le racket des propriétaires, car un logement occupé, même sans droit ni titre, c’est un logement qui échappe à la spéculation,
- par l’organisation des locataires, qui rend possible la grève des loyers et des charges.
Le 14 mars 2012
Relations Extérieures
de la Coordination des Groupes Anarchistes
Diffusé à Montpellier par le groupe Un Autre Futur
de la Coordination des Groupes Anarchistes
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