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Infos de l'UCL Montpellier

LOPPSI 2, un État sécuritaire, pourquoi faire ?

25 janvier 2011

De nombreux textes ont été votés ces dix dernières années en matière de sécurité, de procédures pénales, de contrôle et de répression visant des pans de plus en plus larges de la population. C’est d’abord en s’affichant sous le prétexte de la sécurité et de la protection des biens et des personnes en particulier de la « France d’en-bas » que l’État a fait voter ces lois.

Aujourd’hui, un nouveau texte vient d’être voté qui renforce la logique de perte des libertés publiques et privées et renforce des pouvoirs de plus en plus imposants d’un État policier, voire totalitaire.

La LOPPSI 2 est une hydre à mille têtes, un monstre qui impose à la fois l’instauration d’une milice légale, un fichage centralisé, un évitement systématique de la justice, multiplie par 3 les caméras de vidéo-surveillance, donne pouvoir aux préfets d’expulser et de détruire toute forme de logement précaire et/ou alternatif, augmente le pouvoir policier par le fichage informatique (mouchards dans les ordinateurs), autorise les couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans non accompagnés le soir, oblige à pratiquer systématiquement un test de dépistage du VIH, instaure une censure politique d’Internet, etc… Pourquoi toutes ces mesures ?

Pour accentuer la peur de l’autre

En trouvant dans les journaux télévisés un relais de leur propagande sur l’insécurité en France, les différents gouvernements contribuent à installer dans l’opinion publique, un sentiment de plus en plus fort de peur de l’autre, surtout lorsque cette figure de l’autre s’apparente à celle de l’étranger, du marginal ou du radicalement différent de soi.

Elle favorise l’acceptation de mesures qui criminalisent toujours plus des catégories de la population sur lesquelles pèsent déjà des représentations extrêmement négatives du fait d’une précarité et d’une exclusion accrue : sans-papiers, gens du voyage, mineurs considérés comme délinquants SDF, personnes considérées comme malades psychiques, personnes ayant fait des choix de vie « alternatifs » au modèle salarial dominant, tous ceux-lles–là font les frais en premier de ces lois.

Leur but est bien de faire augmenter ce sentiment de peur afin de pousser les gens à rester enfermés chez eux, en se méfiant de tout le monde, pour qu’ils appellent au Léviathan de l’État afin de les protéger. Ces lois nous menacent en réalité toutes et tous en nous montant les uns contre les autres, en rognant chaque fois un peu plus encore les libertés collectives et individuelles de l’ensemble de la population sans s’attaquer aux causes profondes du mal être et de la violence de nos sociétés.

Pour gérer les dégâts de l’économie de marché

Ce sont celles et ceux qui sont à la tête des États qui en généralisant la précarité, en cassant les solidarités et les acquis sociaux sont les premiers responsables de cette situation.

Ceux-lles qui ne veulent pas rompre avec le capitalisme, la patriarcat, qui régissent nos vies et engendrent autant d’inégalités et de déshumanisation, ne peuvent que gérer et cultiver la misère.

L’ordre moral, le fichage généralisé, l’enfermement, la délation apparaissent alors comme des stratégies de gestion du système qu’ils utilisent pour rester au pouvoir quitte à faire empirer les tensions sociales. Nous sommes pour eux des variables d’ajustements.

Pour renforcer le totalitarisme à travers la manipulation des émotions

Pour être élus et réélus, les gouvernements n’ont de cesse d’utiliser sans le nommer le populisme dont se nourrit l’extrême droite depuis toujours : trouver chez l’autre l’origine de ses propres difficultés, penser que la misère sociale va diminuer en chassant celles et ceux désignés comme les profiteurs du système, les envahisseurs.

L’État totalitaire par définition ne laisse pas la place aux différences, désigne ses ennemis intérieurs et les enferme, contrôle tout jusqu’à la vie privée des individus. Si vous voulez voir qui vous voulez, nu (scanner corporel) ou habillé, partout où il se trouve (caméra), tout savoir de lui (plaque d’immatriculation, numéro de téléphone, adresse, date de naissance, état de santé), jusqu’à ce qu’il pense et apprécie (fichiers sur son ordinateur personnel), la LOPPSI va le rendre possible.

Ne courbons pas l’échine

Il est urgent d’élaborer des perspectives communes en rupture avec toutes ces logiques. Nous devons lutter ensemble pour des modèles d’éducation différents, pour une répartition des richesses égalitaire, pour la liberté de choisir son lieu de résidence, son mode d’habitat, ou tout simplement son mode de vie.

Les élections de 2012 ne changeront rien au problème parce que le système électoral actuel ne laisse aucun contrôle à la population sur les agissements des candidat-e-s une fois élu-e-s. Si demain nous étions 10 millions dans la rue, nous ferions plier n’importe quel gouvernement et au-delà, peut-être avancerions-nous enfin vers une société égalitaire et libertaire.

Contre cette loi qui stigmatise clairement les plus impliqué-e-s dans les résistances sociales il faut montrer à l’État que de plus en plus de personnes sont prêtes à jeter les bases idéologiques et pratiques d’une autre société débarrassée du contrôle Étatique sur les individus, dans laquelle aucun être humain ne serait illégal, ni par son origine, ni par son choix de vie, ni par son choix d’habiter, ni par son choix de penser et d’agir différemment.

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Par @@_Xavier_@@ Sécuritaire Partager :