Alors que se tient ce mardi 5 décembre le procès de dirigeants du groupuscule d’extrême droite de la Ligue du Midi pour le saccage il y a quelques mois des locaux d’une association (RAIH) venant en aide aux mineurs étrangers, Midi Libre se plaît à relayer complaisamment sur son site internet l’action d’un autre groupuscule d’extrême droite, Génération Identitaire, s’attaquant à une mesure de justice sociale, l’attribution du tarif social de la TAM aux demandeurs d’asile. Un coup de projecteur sur une action qui, sans l’aide de Midi Libre, serait passée totalement inaperçue de la population de la ville.
Le prix d’une lutte d’un an en faveur des demandeur·euse·s d’asile
Si les demandeurs d’asile bénéficient depuis quelques mois de ce tarif social, attribué, sur conditions de ressources à de nombreuses catégories de personne parmi les plus précarisées (demandeurs d’emplois, allocataires du RSA, personnes en contrat d’insertion, etc.), ce fut au prix d’un an de lutte pour obtenir une mesure de simple justice sociale. N’ayant pas le droit de travailler, les « revenus » d’un demandeur d’asile se limitent exclusivement à l’Aide pour les Demandeurs d’Asile (ADA), à titre d’exemple 204 €/mois pour un célibataire, 408 €/mois pour une famille de 4 personnes !
Si Midi Libre ne semble ou ne veut pas le voir, nous ne nous leurrons pas. L’action minable de Génération Identitaire s’inscrit dans un timing précis. Pour ce groupuscule, il s’agit, à la veille du procès de son organisation sœur, la Ligue du Midi, de remettre au centre des débats le sujet de l’« aide », pourtant bien faible, misérablement accordée aux personnes migrantes par les pouvoirs publics.
Nous refusons cette logique de haine et de mensonge.
Face à la bile que déverse l’extrême droite,
Face à ses méthodes violentes d’intimidation,