Voici un communiqué fédéral de la CGA paru le 30 novembre 2015 :
Ce dimanche 29 novembre, 4000 à 5000 personnes se sont rassemblées place de la République à Paris contre la COP21, grande mascarade écologiste à laquelle participent les dirigeant-e-s des États et des entreprises responsables de la destruction capitaliste de la planète (voir notre communiqué :1). Elles ont bravé l’interdiction de manifester due à l’instauration de l’état d’urgence, et c’est pour cela, contrairement aux discours des mass-média qui les caricaturent honteusement en « casseurs », qu’elles ont été réprimées.
Pour les empêcher de manifester, une répression des plus brutales s’est abattue sur elles et eux : déchaînement de violences policières (lacrymo, grenades, flashball, etc.), encerclement, contrôles d’identité, et, aux dernières nouvelles, 341 arrestations et 317 gardes-à-vue !
Le but est clairement de museler toute contestation sociale et écologiste, comme l’attestent les perquisitions et assignations à résidence de ces dernières semaines dans le mouvement militant.
La semaine dernière, le dimanche 22 novembre, des militant-e-s de diverses organisations dont la CGA étaient dans la rue pour affirmer leur solidarité aux migrant-e-s, avec pour revendications la régularisation des sans-papiers et plus largement la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous.
Malgré l’interdiction de la manifestation, des centaines de personnes se sont rassemblées à Bastille et une large part d’entre elles ont décidé de manifester jusqu’à la place République, comme le prévoyait le parcours initial. C’est avec détermination que les manifestant-e-s ont repoussé les tentatives policières visant à stopper les cortèges, avec des slogans en soutien aux sans-papiers, mais aussi contre l’état d’urgence.
Lundi 23 novembre, la préfecture de police annonçait avoir transmis les noms 58 personnes accusées d’avoir « bravé l’interdiction de manifester à Paris, en défilant en soutien aux migrant-e-s et contre l’état d’urgence ». Plusieurs militant-e-s ont reçu des convocations au commissariat sous ce chef d’inculpation, et au moins une personne est poursuivie.
Les interdictions de manifestations, intimidations, violences, arrestations, poursuites, confirment ce que nous avions déjà exprimé au sujet de l’état d’urgence : avant d’être un dispositif censé protéger la population d’une menace terroriste, l’état d’urgence est avant tout une aubaine pour le gouvernement pour renforcer sa politique anti-sociale et sécuritaire.
La CGA exige la levée de l’état d’urgence, la fin immédiate de l’interdiction de manifester, l’abandon de toutes les poursuites à l’encontre des militant-e-s arrêté-e-s, et la levée des assignations à résidence. Nous continuerons à exprimer notre solidarité de classe par tous les moyens que nous jugerons nécessaires, dont la manifestation.