Espagne, Portugal, Italie,…
Manifestons notre soutien aux populations qui se mobilisent contre les politiques d’austérité et la dégradation de leurs conditions de vie, et qui font face à la répression !
… et en France aussi
Rassemblons-nous dès maintenant ici aussi pour nous opposer aux politiques de rigueur, aux coupes dans les dépenses publiques, aux attaques contre les droits du travail et les droits sociaux, ainsi qu’à tous les licenciements.
- Mardi 13 novembre à 19h Conférence débat en compagnie d’un militant de la cgt espagnole, espace Martin Luther King, 27 Boulevard Louis Blanc
- Mercredi 14 novembre, 14h30, Manifestation de soutien aux peuples en lutte, départ du Peyrou
Solidarité avec les mobilisations contre l’austérité en Europe
Les plans d’austérité, qu’ils soient imposés en échange de prêts par le FMI, la BCE et la Commission européenne comme en Grèce ou au Portugal, ou directement par le gouvernement comme en Espagne et en Italie, ont entraîné une dégradation des conditions de vie insupportable pour les populations, avec une explosion du chômage et de la pauvreté, une attaque contre les droits du travail et les droits sociaux, une baisse des salaires et l’augmentation des impôts directs, des problèmes graves d’accès aux soins, au logement… Certains salaires ne sont plus versés, les chômeurs ne perçoivent presque rien et la durée d’indemnisation est de plus en plus plus courte, les retraites ont été revues à la baisse.
Ces politiques de rigueur, présentées comme nécessaires pour combler les dettes des États, organisent un transfert toujours plus important des richesses depuis les populations vers les classes possédantes et dirigeantes.
En ce moment, face à ce vol organisé, les travailleur-se-s, les précaires, les chômeur-se-s, les retraité-e-s se mobilisent en Espagne, en Grèce, au Portugal, en Italie. Une grève générale est annoncée en Espagne et au Portugal pour le 14 novembre. Exprimons à cette occasion notre soutien dans la rue à tous les peuples en lutte, et commençons dès maintenant à nous organiser pour une riposte sociale.
Ici comme ailleurs refusons toutes les politiques de rigueur
En France aussi, la crise s’installe. Partout, les plans de licenciements s’enchaînent, des sites industriels ferment. Les entreprises et les établissements publics dégraissent en ne renouvelant pas les CDD et en stoppant l’embauche d’intérimaires. La croissance économique est au point mort, le chômage et la pauvreté augmentent, et nous nous confrontons aux problèmes d’accès aux soins, au logement.
Pendant ce temps, les gouvernements européens veulent ratifier un nouveau traité pour imposer systématiquement des politiques de rigueur. Partout en Europe, on prévoit de nouvelles mesures d’austérité qui renforceront la spirale austérité-récession.
Le gouvernement a déjà annoncé d’importantes restrictions des dépenses publiques, des cadeaux au patronat à travers des mesures d’exonération dont la charge sera répartie sur le reste de la population via la TVA, et également des impôts supplémentaires pour le reste de la population. Et il y aura probablement encore de nouvelles attaques, au nom de la compétitivité des entreprises et du redressement économique.
Partout, les logiques capitalistes imposent la réduction des coûts du travail et la diminution de la redistribution des richesses au sein de la population, enrichissant les classes les plus hautes, détentrices des capitaux et des entreprises.
C’est en construisant dès maintenant un mouvement interprofessionnel, en se mobilisant massivement ensemble contre les licenciements, la flexibilisation du travail, la diminution des droits sociaux et toutes les politiques d’austérité, et en renforçant la solidarité entre tou-te-s les exploité-e-s à l’échelle de l’Europe, que nous pourrons établir un réel rapport de force et lutter pour de meilleures conditions de vie.
Contre la répression et la criminalisation des mouvements sociaux
En Espagne, la répression des dernières manifestations fin septembre a été très violente, avec des charges policières brutales, matraquages, et tirs de balles en caoutchouc. 64 personnes ont été blessées, et 35 arrêtées et poursuivies pour attentat contre les institutions de l’État.
En Grèce également, tout mouvement de contestation sociale est fortement réprimé. Les forces anti-émeutes interviennent, matraquent, tirent des gaz irritants, et procèdent à des interpellations de groupe face à la résistance. En Italie, les dernières manifs lycéennes ont aussi fait face à la violence policière.
La répression poursuit plusieurs objectifs :
- démobiliser les personnes en lutte en montrant la force du pouvoir en place,
- diviser les acteurs du mouvement qui adopteraient des attitudes différentes face aux violences policières,
- discréditer et criminaliser les mouvements politiques et sociaux en les présentant comme des troubles à l’ordre public.
Manifestons une solidarité sans faille face à la répression et à la manipulation des mouvements sociaux et exigeons l’arrêt des poursuites judiciaires ainsi que la libération de toutes les personnes interpellées.
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