Ce samedi 23 novembre sera une journée de lutte pour l’élimination de toutes les violences contre les femmes. Partout dans le monde, des femmes luttent pour dénoncer les violences dont elles sont la cible principale. L’UCL appelle donc à se mobiliser dans toutes les villes pour l’émancipation de toutes les femmes et contre toutes les violences sexuelles et sexistes.
Tous les deux jours une femme est tuée et depuis le début de l’année, le nombre de féminicides a dépassé celui de 2018. Les violences sexistes et sexuelles sont engendrées par le système politique, économique et social qu’est le patriarcat. Ce système de domination et d’exploitation est à l’origine des violences (agressions, harcèlement moral et sexuel, viols, assassinats) comme des inégalités économiques et sociales. Peu importent les grenelles et coup de communication pseudo féministes, le constat reste le même. L’État, sa police et sa justice protègent le système patriarcal : les violences faites aux femmes s’accroissent, elles demeurent toujours largement impunies en France. Face aux violences quotidiennes, les femmes sont laissées en proie à leurs agresseurs et assassins que ce soit au sein des couples, au travail, dans les lieux d’études, dans la rue etc.
La précarisation du travail (réformes des retraites et du chômage) et la destruction des acquis sociaux (fermeture de maternité, des Plannings familiaux, et des centres IVG…) touche en premier lieu les femmes, toujours moins bien payées que les hommes et davantage présentes dans les emplois précaires. Ceci, combiné à un engagement dérisoire en termes de moyen pour lutter contre les violences faites aux femmes et à la diminution des ressources allouées aux associations.
De plus, c’est parce que l’État agite le voile musulman comme bouc émissaire pour cacher la casse des acquis sociaux, et s’attaque à l’immigration que nous devons nous organiser de façon solidaire face à toutes les politiques répressives et racistes qui visent les femmes migrantes, sans-papiers, étrangères et toutes les femmes qui y sont assimilées. Tout comme nous devons nous organiser face aux violences LGBTI-phobes qui répondent aux mêmes logiques hétéro-patriarcales que les violences faites aux femmes.
Cette nouvelle journée de lutte doit être une réussite et le début d’une lutte effective car, le combat féministe est une question de vie ou de mort.
Retrouvons-nous dans toutes les villes le 23 novembre Partout, construisons des contre-pouvoirs féministes ! Organisons-nous ! Luttons !