Vendredi 2 octobre, Macron a présenté les grandes lignes du projet de loi à venir contre le «séparatisme» dont il est limpide qu’il s’agit d’une campagne islamophobe de grande envergure visant à stigmatiser encore davantage les personnes musulmanes ou assignées comme telles. L’UCL prendra part à toutes les mobilisations visant à combattre ce projet de loi islamophobe.
Vendredi 2 octobre, Macron a présenté les grandes lignes du projet de loi à venir contre le «séparatisme» dont il est limpide qu’il s’agit d’une campagne islamophobe de grande envergure visant à stigmatiser encore davantage les personnes musulmanes ou assignées comme telles.
Alors que les licenciements se comptent par centaines de milliers et que la crise sanitaire met à nu la destruction du système public de santé orchestré par les politiques capitalistes, c’est le «vrai séparatisme», celui des inégalités sociales et des discriminations, qu’il est urgent de mettre en accusation. C’est l’héritage du racisme colonial qu’il faut combattre.
Véritable festival de clichés islamophobes dignes d’un café du commerce réactionnaire, l’apothéose de ce discours aura été la dénonciation abstraite de chauffeurs de bus refusant les «tenues indécentes»… alors même que le ministre Blanquer se targue d’avoir un avis «républicain» sur la taille des jupes des lycéennes!
Pas un mot n’a été prononcé sur les attaques et dégradations de lieux de culte musulmans, pas un mot sur les agressions de personnes musulmanes, pas un mot sur les propos racistes et les incitations récurrentes à la haine raciale qui polluent les médias de grande écoute.
Par contre, depuis plusieurs mois le débat public est saturé par la dénonciation de ce prétendu «séparatisme». Des ministres en ont fait leur cheval de bataille principal, au premier rang desquels le sarkozyste Darmanin (toujours en poste alors qu’il est accusé de viol) se distingue.
Depuis plusieurs mois maintenant le racisme et la xénophobie ont pignon sur rue. Le semeur de haine Zemmour, en tête de gondole du racisme, multirécidiviste condamné, continue de déverser son poison.
Il est urgent de réagir et il faut saluer en ce sens la prise de position commune des organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, Unef et UNL du 25 septembre dénonçant ce projet de loi sur le séparatisme comme une volonté de diviser les classes populaires et une attaque de la laïcité telle qu’elle est définie par la loi de 1905. Plusieurs organisations aussi différentes qu’Attac, la Libre pensée, la LDH ou le Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie dénoncent la campagne sur le «séparatisme» menée par le gouvernement.
L’UCL quant-à elle prendra part à toutes les mobilisations visant à combattre ce projet de loi islamophobe.
Union communiste libertaire, le 5 octobre 2020