A l’heure du déconfinement, la mobilisation des soignant.e.s en faveur d’un service public de qualité pour la santé reprend : malgré la situation, le gouvernement ne changera rien sans un mouvement social d’ampleur capable de lui imposer.
Vieille recette politicienne de la grande concertation, le «Ségur de la santé», tourne en rond comme il fallait s’y attendre. Les personnels de santé n’ont rien à espérer de ce gouvernement à part des médailles et des mauvais coups, ils ont raison de se mobiliser et nous devons les soutenir. Mais le 16 juin doit être le début d’une riposte de l’ensemble du monde du travail et de la population. Après avoir subi la crise sanitaire, ils veulent nous faire payer la crise économique, on ne se laissera pas faire.
Pas besoin d’un Ségur de la santé pour savoir ce dont l’hôpital a besoin. Les soignant-e-s, en lutte depuis plus d’un an n’ont de cesse de le dire et il ne s’agit ni de médaille ni de prime!
• Augmentation des salaires • Arrêt des logiques de rentabilité et davantage de budget, • Des embauches à hauteur des besoins (100 000 selon Sud Santé sociaux) • Réouverture de nouveaux lits dans le public
Ces revendications, le pouvoir n’en veut pas car elles sont contraire à sa logique libérale. On ne pourra les imposer que par la mobilisation des personnels de santé et de l’ensemble de la population!
Socialisation du système de santé
L’intérêt de la population et des soignant-es, exige une révolution du système de santé, par la socialisation intégrale, et l’autogestion. Cela suppose que l’ensemble du système hospitalier, public comme privé, soit retiré des mains des groupes financiers et de l’État, et unifié.
Le système de santé doit être déclaré «bien commun» ou «propriété sociale», et jouir d’un financement assuré intégralement par la Sécurité sociale, donc par la cotisation sociale. Il sortira ainsi à la fois du budget de l’État et de la loi du marché. Placé sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs, il renouera pleinement avec l’esprit du service public, et pourra être redéployé dans les territoires, avec des effectifs et des moyens au niveau des besoins. Cette logique ni étatiste ni capitaliste, c’est celle du communisme libertaire. Tract en PDF : cliquez pour télécharger
On ne paiera pas deux fois
Déjà épuisé-e-s, les soignant-e-s, ont payé cher la pandémie. C’est aussi le cas des millions de smicard-e-s qui sont resté-e-s au boulot en première ligne pour assurer les activités essentielles. Ou toutes celles et ceux qui ont du continuer d’aller bosser du fait de l’irresponsabilité patronale et gouvernementale.
Et maintenant ça serait encore aux mêmes de payer les conséquences économiques! Licenciements, baisse de salaires, chantage à l’emploi… C’est leur système économique qui gavent les actionnaires qui est incapable de résister à un virus. C’est à ceux qui profitent de ce système de payer de leur poche bien remplie, pas aux salarié-e-s qui peinent a boucler le mois.
Alors non, ce n’est pas à nous de payer la facture, mais il va falloir régler les comptes. L’action syndicale a été un bouclier pour notre santé dans la pandémie, elle est un bouclier contre les méfaits redoublés du capitalisme dans la période. Nous devons la renforcer et chercher l’unité de l’ensemble de notre camp social. L’UCL Nantes se prépare pour la manif