Nos camarades du Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34 Julien, Sarah et Cécile sont poursuivis pour avoir remplacer des publicités JCDecaux par des affiches de solidarité avec les migrant-e-s. Nous leur apportons tout notre soutien et vous partageons le communiqué de presse qui a été fait ainsi que l’affiche annonçant les événements de soutien à venir.
Communiqué de presse
Soutien aux « afficheurs solidaires » : poursuivis pour avoir remplacé des publicités JCDecaux par des affiches de solidarité avec les personnes migrantes
Nous apportons notre soutien à Julien, Sarah et Cécile convoqué·e·s au tribunal de police de Montpellier le 10 mai prochain, pour « dégradation légère » de panneaux publicitaires JCDecaux.
En juin 2017, ils ont remplacé, sans dégrader les panneaux, les publicités commerciales d’arrêts de tram et de bus par des affiches de solidarité en faveur des personnes migrantes.
Engagés dans la solidarité concrète avec les personnes migrantes, ils assument cette action de désobéissance civile.
«D’une part, comme une large partie de la population, nous désapprouvons la politique migratoire actuelle, qui déshumanise les personnes migrantes en les considérant comme un « flux à maîtriser », sans égard pour leurs droits fondamentaux. Cette politique conduit à criminaliser toujours plus les personnes à la recherche d’un avenir meilleur. Elle conduit à des humiliations quotidiennes, à de la misère, à des morts.
D’autre part, d’un point de vue politique et écologique, comment ne pas faire le lien entre la surconsommation, la surproduction, les guerres pour les matières premières, le dérèglement climatique, la déstabilisation des écosystèmes et les migrations qui en découlent ? La publicité est le fer de lance d’une logique consumériste insoutenable.
Voitures de luxe, hamburgers et paris en ligne sont omniprésents dans nos rues : la multiplication de panneaux publicitaires, souvent illégaux et maintenant numériques, constituent une agression et une tentative de manipulation à laquelle on ne peut se soustraire.
Face à cette confiscation de l’espace public pour une exploitation consumériste, nous avons utilisé un droit de réponse sur le même support. En écrivant une vérité sur un mensonge, nous n’avons pas dégradé, nous avons « regradé ».
D’un coté, les montants colossaux des recettes publicitaires3, de l’autre des moyens d’accueil indigents et une situation humanitaire déplorable pour nombre de personnes étrangères privées de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux : désobéissons pour inverser cette logique ».
Signatures : Collectif Migrant.e.s Bienvenue 34, LDH Montpellier, Cimade Languedoc Roussillon, Terre d’Errance
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