Après la manifestation du 22 mars dernier, 2 Assemblées Générales se sont tenues à Montpellier. L’une concernait la poursuite de la mobilisation spécifique aux postes à « qualification particulière » et à la carte scolaire, dans le premier degré de l’Éducation Nationale. L’autre AG, inter-établissements celle-ci, s’axait sur la loi ORE, Parcousup, et la sélection au lycée et à l’université.
Cette dernière s’était tenue dans un amphi de la fac de droit, et s’est achevée par la décision d’occuper l’amphi, et par un communiqué :
« Appel du 22 mars de Montpellier pour une université ouverte et solidaire »
« Attachée au service public de l’enseignement et de la recherche, à sa gratuité, à son accessibilité à toutes et à tous (avec le baccalauréat national comme premier grade universitaire ou VAE), attachée à l’université comme lieu de transmission non marchande des savoirs, à l’articulation entre l’enseignement et la recherche, à la non soumission aux lois du marché, à la non concurrence entre les établissements, l’Assemblée Générale inter-établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche de Montpellier réunie le 22 mars 2018 appelle tous les membres de la communauté universitaire française à rejeter la logique de sélection imposée sous la contrainte par le dispositif Parcoursup.
Elle appelle :
- les départements et formations de licence à ne pas constituer de commission d’examen des vœux ;
- les conseils d’UFR ou de Faculté à constituer des commissions refusant le classement des candidats (la motivation exprimée par le choix de la formation sur Parcoursup et le baccalauréat ou VAE sont des critères et attendus suffisants) ;
- les présidentes et présidents d’universités à se prononcer contre le classement « ordonné » des candidats ;
- le Conseil National des Universités et les sections du CNU à se prononcer contre la logique de sélection généralisée introduite par le biais de l’outil Parcoursup ;
- le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche à investir massivement dans l’université française pour l’accueil et la formation de toutes et tous ;
- l’ensemble des étudiant.e.s, lycéen.ne.s et personnels de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche à construire la mobilisation pour l’abrogation de la loi ORE, du « plan étudiants » et de la réforme du baccalauréat qui portent une atteinte profonde et sournoise au service public de l’enseignement et de la recherche.«
Assemblée Générale inter-établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche de Montpellier