Communiqué de presse du groupe Un Autre Futur, de la Coordination des Groupes Anarchistes
Au Brésil, le fascisme s’installe par la voie électorale
Un nouveau Franco brésilien vient de prendre le pouvoir, par la voix électorale. Bolsonaro, ancien militaire ayant participé à la dictature brésilienne dans les années 70, dit vouloir nettoyer le pays des « nègres », des « pédés », des « rouges », des « sans-terre », de tous ceux et cellEs qui tentent de remettre en cause les oppressions sociales, patriarcales, raciales. Nous adressons toute notre solidarité à celles et ceux qui luttent dans la rue, dans les universités, dans les entreprises, pour tenter de résister aux attaques sociales et physiques, aux mensonges entretenus par les groupes religieux, les grands médias et les partis électoralistes. Les différents gouvernements corrompus ont conduit à aggraver la situation sociale de millions de personnes, en favorisant les alliances avec le grand patronat et en utilisant leur pouvoir à des fins privées. Dans un contexte de crise économique, alors que la population a déjà fait l’expérience de l’impasse d’un changement par la voie de l’alternance au pouvoir, les urnes montrent qu’elle ne sont pas un rempart contre le fascisme. Pour satisfaire aux besoins du capitalisme, un État dit « de droit » peut se transformer en État autoritaire, puis en État totalitaire.
N’attendons pas que le fascisme s’installe ici. Réagissons, occupons la rue, refusons les politiques d’austérité, défendons nos droits, pour tracer des perspectives d’émancipation sociale à même de faire vraiment barrage à la désespérance sociale et à l’extrême-droite.