Contre la politique du chacun pour soi : passons à l’offensive pour changer de société
L’état et le patronat organisent la casse sociale
Nous assistons à une véritable liquidation de ce qu’il reste du système français de protection sociale. Derrière une division volontaire des problèmes (retraites, politique fiscale, financement de la sécurité sociale, chômage, éducation etc.) c’est un modèle de société cohérent que le gouvernement nous impose. D’un côté flexibiliser toujours plus le marché du travail et diminuer les droits sociaux. De l’autre, accroître les bénéfices des plus riches. Pour les vrais privilégiés les cadeaux pleuvent grâce aux paquet fiscal de 15 milliards d’euros voté cet été. Une guerre de classe de haute intensité nous est déclarée. A cette mise en pièce des conquêtes sociales obtenues de haute lutte par le mouvement ouvrier au cours du 20ème siècle, s’ajoutent un autoritarisme et une utilisation de la répression assumés. Anticipant le moment où le bourrage de crâne médiatique ne suffira plus, le gouvernement se dote de mesures sécuritaires pour empêcher et réprimer les mouvements sociaux, en bon garant du rôle dévolu à l’état. La loi sur le service minimum dans les transports, attaque au droit de grève, à pour objectif de limiter les capacités d’actions des travailleurs.
Une société du chacun pour sa gueule et du tou-te-s contre tou-te-s
Rien de nouveau pourrait-on dire car depuis vingt ans, ceux qui gèrent le système, de droite ou de gauche oeuvrent dans ce sens. Mais au-delà de l’accélération du phénomène, on peut noter une nouveauté dans la posture du gouvernement : il mène une bataille d’idée pour susciter une adhésion de la population aux valeurs libérales. Son but est de discréditer les valeurs de solidarité et d’entraide, pour les remplacer par le mérite et la responsabilité individuelle. Que le plus fort gagne, tant pis pour les plus faibles. Les perdants deviennent alors les seul-e-s responsables de leur misère.
Avec cette offensive, leur but est de construire un individu isolé, en discréditant à l’avance, par un matraquage médiatique, l’action des groupes sociaux attaqués. Le gouvernement tente ainsi d’affaiblir le mouvement social et sa défense des acquis de tous, en le coupant d’un soutien populaire large. A cette méthode, utilisée en Angleterre par Thatcher pour détruire le mouvement ouvrier, opposons une solidarité et une mobilisation réelle.
Eux une poignée, nous des millions : faisons converger les luttes dès le 18 octobre !
La situation est grave. Chômeurs, salarié-e-s public privé, étudiant-e-s, nous sommes tous et toutes concerné-e-s. Il est urgent d’investir tout les espace de résistance pour organiser une riposte sociale de masse face à l’État. Face à son action au profit d’une minorité, opposons la force des millions d’exploité-e-s. L’appel à la grève du 18 octobre doit nous permettre d’affirmer cette solidarité de classe et de montrer notre détermination à ne pas laisser faire. On ne fera reculer l’Etat qu’en s’attaquant au portefeuille des patrons en paralysant le pays par une grève massive. La force de millions d’individus décidé-e-s dans un mouvement social ne peut être contenue longtemps par la répression et les habiletés politiciennes. La construction de cette riposte globale n’est pas aisée. C’est pourtant la seule voie raisonnable pour espérer changer la tendance.
Se révolter, s’organiser pour une autre société
Stopper les attaques en cour ne suffit pas. Pour mettre fin à l’exploitation et partager égalitairement les richesses, nous devons passer à l’offensive et préparer un projet alternatif au capitalisme. Cela ne passera pas par une hypothétique recomposition à gauche dès lors qu’elle s’inscrit sur le plan éléctoral de la délégation de pouvoir. Elle répéterait les impasses du passé avec ses renoncements liés à la prise de pouvoir et à la gestion du système. De Mitterrand à Lula les résultats ont toujours été les mêmes.
C’est sur des bases autogestionnaires, de contrôle direct de l’économie et des décisions politiques, que nous pourrons construire ensemble notre émancipation. A l’opposé des valeurs de concurrence, de réussite individuelle et de hiérarchie mettons en avant l’égalité et la solidarité. Organisons nous à la base sans délégation de pouvoir pour faire vivre la liberté.
Nous n’aurons que ce que nous prendrons !
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