Le collectif contre l’état d’urgence et les violences d’état ainsi que la commission anti-répression de l’AG pop/ND ont appellé à un rassemblement devant le TGI ce mardi 6 décembre, à partir de 8h30, en solidarité avec Ninon, Soline et Loïc, arrêté-e-s violemment à la fin de la manifestation contre la loi travail du 15 septembre : http://www.lepoing.net/contre-la-repression-solidarite-avec-ninon-soline-et-loic/
Le 15 septembre, Soline, Ninon et Loïc ont été arrêté violemment en fin de manifestation. Soline a écrit son témoignage qui a été validé par Ninon et Loïc. Voici leur version des faits :
« A la fin de la manifestation du 15 septembre contre la loi travail, le cortège se disperse et nous rejoignons le Tribunal de Grande Instance pour soutenir une camarade inculpée et participer à une assemblée générale. Tout d’un coup, nous entendons un appel à l’aide pour quelqu’un en train de se faire frapper au Peyrou. Quand nous arrivons sur place pour porter assistance à cette personne, nous nous retrouvons entre des officiers en civil d’un côté et une rangée de policiers nationaux casqués de l’autre. Déstabilisés, nous tentons de nous regrouper tant bien que mal mais les policiers crient la charge. C’est à ce moment là que je vois mon amie Ninon se faire plaquer violemment au sol par un présumé civil, qui était en fait un policier sans brassard. Je vois mon amie en position fœtale en train de se faire frapper. Paniqués et apeurés, mon ami Loïc et moi tentons de la protéger. Loïc se fait alors stranguler, menotter, taper par un policier qui lui frottera aussi la tête au sol. Pendant ce temps, je me fais plaquer, frapper et menotter au sol. Les menottes étaient tellement serrées qu’elles m’ont broyé les poignets quand ils m’ont relevé.
Une fois au commissariat, nous serons insultés et frappés avant de passer 24h en garde à vue. Tout ça juste pour avoir voulu porter assistance à un inconnu en danger, puis à mon amie qui se faisait frapper. Je ne sais pas pourquoi mes amis et moi sommes accusés de chefs d’accusations différents : Ninon a été accusée d’ « incitation à la rébellion » et « dégradations », Loïc de « rébellion » et moi-même de « rébellion » et de « violences policières sur agent de l’ordre en exercice de ses fonctions ».
Moi, Soline, 19 ans, étudiante en langues, 1m64, aurait donc agressé physiquement un officier de police aguerri aux techniques de combat. »
Relaxe pour Ninon, Loïc et Soline ! Stop à la criminalisation des militant-e-s du mouvement social ! Rendez-vous devant le Tribunal de Grande Instance de Montpellier le 6 décembre à 8h30 !
L’audience a eu lieu hier !
Le procureur a requis 4 mois avec sursis, et entre 800 et 1200 euros d’amende pour Soline, Loïc et Ninon, arrête-e-s à la fin de la manif du 15 septembre. Le délibéré aura lieu mardi prochain, soit le 13.
La juge a refusé que soit visionnée la vidéo transmise par les avocats qui montre clairement ce qui s’est passé, sous prétexte que la demande n’était pas assez motivée. Or une lettre motivée, largement envoyée dans les temps avait été envoyée… Devant le refus du tribunal, les avocats ont refusé de plaider et ont invité la salle à sortir. Du coup, tout le monde est sorti (soutiens, avocats, accusé-e-s), et le procès s’est tenu malgré tout, sans personne dans la salle du côté accusé. Le but des avocats étaient de mettre en lumière la mascarade du procès.
Le reportage de France 3 : http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/herault/montpellier-metropole/montpellier/loi-travail-4-mois-prison-sursis-requis-contre-3-etudiants-accuses-rebellion-1148983.html