La semaine à venir s’annonce décisive dans la lutte contre la loi travail et son monde. C’est maintenant que nous devons parvenir à rentrer dans une lutte qui bloque et paralyse l’économie pour faire céder l’État et obtenir la victoire dont nous avons tant besoin pour reprendre confiance dans notre force collective. Le mépris affiché du gouvernement et l’utilisation du 49.3 ont élevé la colère d’un cran.
Des secteurs clés (transport routiers, SNCF, raffineries, dockers, etc.) sont prêts à basculer dans la grève reconductible.
Pour gagner, les salarié-e-s doivent se mettre en grève, la reconduire partout où c’est possible et multiplier les débrayages. Étudiant-e-s, lycéen-ne-s, salarié-e-s et chômeur-se-s, participons aux manifestations, soutenons les piquets de grève en lien avec celles et ceux qui en sont à l’initiative, et solidarisons-nous des actions de blocage de l’économie.
Face à la répression, la solidarité est notre arme !
L’instauration d’un rapport de force est nécessaire pour gagner. Pour nous museler et nous diviser, l’État utilise la répression. Si nous parvenons à amplifier la lutte, il faut s’attendre à ce que le niveau de répression rarement atteint jusqu’à maintenant augmente encore. La prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 26 juillet témoigne de la volonté de l’État de maintenir un cadre liberticide, et de se servir de celui-ci pour museler la contestation sociale : dans ce cadre, plusieurs militant-e-s engagé-e-s contre la loi travail ont été interdits de manifester sur simple présomption.
Pour ne pas faire le jeu du pouvoir, nous devons donc montrer une solidarité sans faille avec les victimes de la répression.
L’autogestion des luttes aujourd’hui… et de toute la société demain
Cette lutte contre la loi Travail doit lancer un mouvement social de classe qui a pour projet la transformation directe de la société et ne la délègue plus aux politicien-ne-s. C’est à partir des mouvements sociaux que doit se construire la gestion directe et égalitaire de la société, de la production et de la distribution des biens et des services. Dès maintenant, au sein des luttes, faisons l’apprentissage de décider et gérer collectivement les mobilisations ; pour demain, prendre en charge le fonctionnement de la société débarrassée du capitalisme et de l’État.
Le 16 Mai 2016,
les Relations Extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes