Pour faire reculer l’Etat et le patronat, des journées isolées ne suffisent pas
La grève générale c’est le moyen pour gagner !
Les journées de grève de 29 janvier et du 19 mars sont incontestablement des succès par le nombre de personnes qui se sont mobilisées. Les salarié-e-s du public, du privé, ainsi que la jeunesse prennent de plus en plus clairement conscience que les classes dirigeantes ne défendent que leurs privilèges au dépend des intérêts des travailleurs-euses et des classes populaires. Les politiques inégalitaires du gouvernement et du Medef avant la crise et pendant la crise ont pour conséquence des dizaines de milliers de licenciements pendant que les actionnaires et les dirigeants empochent les dividendes. L’État, le premier et le plus puissant des patrons, supprime lui aussi des milliers d’emploi, sacrifiant l’éducation, la recherche ou encore l’accès à la santé, et ouvre ces secteurs au marché. En privatisant la Poste et en préparant celle de la santé, de la recherche et de l’éducation, il livre aux appétits capitalistes des secteurs d’activités essentiels à la population. Il faut stopper net ces mauvais coups portés au monde du travail et aux classes populaires. Le succès du 19 mars, supérieur à celui du 29 janvier, ainsi que l’augmentation des conflits dans de nombreuses entreprises et secteurs montrent que les salarié-e-s commencent à refuser la fatalité, mais également de subir les politiques inégalitaires et réactionnaires du gouvernement.
Pour autant, les journées de mobilisations sans lendemain ne permettront pas de faire reculer le gouvernement et le patronat. Il est maintenant indispensable de durcir ce mouvement d’ensemble pour imposer une répartition égalitaire des richesses que nous créons, et pour faire plier l’État et le patronat sur les privatisations comme sur les suppressions d’emploi dans le public et le privé. L’enjeu n’est pas d’exprimer un mécontentement par des journées de grèves espacées dans le temps, mais de se mettre en lutte partout pour se donner les moyens de gagner. Il faut passer des grèves d’expression à des grèves de confrontation avec le pouvoir, et ainsi renouer avec les méthodes qui ont permis d’obtenir des conquêtes sociales : grèves, occupations, blocages etc… Chaque attaque contre les travailleurs-euses et les classes populaires doit provoquer une riposte immédiate ; par l’occupation des entreprises qui font des plans de licenciements et le blocage des stocks de marchandises, par des grèves prolongées contre les privatisations et tous les moyens qui permettent aux salariés d’être en position de force face au pouvoir. Toutes ces ripostes doivent être renforcées par des perspectives unifiantes, et ce dès à présent. Le mouvement social a besoin de perspectives à la hauteur des enjeux, pour créer un véritable rapport de force. Les moyens pour gagner doivent être débattus et décidés par les travailleuses et les travailleurs. Les militant-es de la Coordination des Groupes Anarchistes portent la question de la grève générale reconductible comme perspective pour mettre un coup d’arrêt à la casse sociale et comme moyen de rompre avec cette société inégalitaire.
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