Ce 18 mai 2016, le syndicat de police Alliance appelle tous les policiers de France à une manifestation contre la « haine anti-flic » et contre les violences qu’ils ont subies lors des manifestations contre la loi Travail. À un moment où la répression du mouvement social contre la loi Travail connaît des niveaux rarement atteints, où le glissement vers un État policier est de plus en plus criant, comme l’atteste le prolongement de l’état d’urgence, nous dénonçons le cynisme et l’indécence de cet appel.
Entre les nombreux tabassages (comme le lycéen de Bergson frappé alors qu’il était arrêté), l’évacuation violente de facultés (comme à Tolbiac), les interdictions de réunion dans l’espace public comme à Grenoble ou différentes Nuits Debout, les blocus policiers des lycées pour empêcher les lycéen-ne-s de lutter, les arrestations sur des blocages économiques (comme au port de Gennevilliers), les 115 000 balles de flashball commandées par le gouvernement, et les gazages massifs de manifestation, la réalité atteste des violences policières. La police, bras armé de l’État, reçoit des ordres pour réprimer ce printemps de contestation sociale : tout ce qui sort du cadre d’une contestation contrôlée et traditionnelle est réprimé, quelles que soient les formes choisies.
Nous comptons plusieurs centaines de blessé-e-s parmi les manifestant-e-s (avec des blessures parfois irréversibles : perte d’un œil, fractures au visage, etc.), des centaines d’interpellé-e-s, des dizaines de poursuites en justice et déjà plusieurs personnes envoyées en prison. Chaque manifestation finit par des violences policières et la stigmatisation des soi-disant « casseurs ». Refusons le jeu politique qui consiste à diviser le mouvement social et à le décrédibiliser en voulant nous faire croire qu’il y aurait des bons et des mauvais manifestant-e-s. Il y a juste des gens qui luttent contre la loi travail et son monde.
Nous dénonçons la répression du mouvement social et appelons à la solidarité avec l’ensemble des inculpé-e-s du mouvement social.
Nous dénonçons les violences policières qui, si elles ont légales n’en sont pas moins illégitimes, car elles visent à maintenir en place un ordre social inégalitaire contre lequel nous luttons.
La police ne protège pas la population, elle protège les intérêts des capitalistes, pas les nôtres !
Pour dénoncer la répression et les violences policières
Rassemblons-nous ce Mercredi 18 mai, Place des Martyrs de la Résistance, à 18h.