Psychiatrie, urgences, blocs, MCO : pas un secteur de l’hôpital public n’est épargné par les restrictions budgétaires. Les usager⋅es et salarié⋅es sont les premières victimes de cette politique de casse du service public. Mais du médico-social aux EHPAD, du travail social associatif aux soins à domicile , c’est l’ensemble du secteur qui est appauvri.
La fermeture de lits et de services, les sous effectifs permanents et les suppressions de postes : tout cela nous épuise au quotidien. La qualité de la prise en charge se dégrade depuis trop longtemps.
Dans tous les hôpitaux, la révolte se répand
Dans la continuité de la grève exemplaire des urgences débutée au printemps 2018, c’est aujourd’hui l’ensemble du secteur qui est en grève et dans la rue ! Les mouvements qui se construisent partout montrent que l’union et la détermination font peur au ministère.
Pour une sécurité sociale autogérée
Nous voulons une santé publique indépendante de la logique du profit et indépendante des gouvernements qui font cadeaux sur cadeaux aux groupes de santé privés. Les soins doivent être apportés avec la même qualité pour toutes et tous ! Chacun et chacune, indépendamment de son milieu social ou de sa situation administrative est le bienvenu à l’hôpital. Refusons les restrictions d’accès au soin, avec ou sans papiers, avec ou sans CB, nos services sont ouverts !
Contre le piège du corporatisme
Aide soignant, informaticienne, ouvrier, chirurgienne : tout le monde a la même légitimité à être dans la rue aujourd’hui. Depuis trop longtemps, les filières techniques et ouvrières sont laminées par les coupes budgétaires. Toutes et tous collègues, nous décidons ensemble de la grève que nous voulons pour l’hôpital que nous construirons. Et cet hôpital sera débarrassé des hiérarchies clivantes !
S’organiser ensemble, vivre l’autogestion
Des années de régression sociale et de luttes infructueuses ont pu désespérer un grand nombre d’entre nous et les détourner de l’action commune. Aujourd’hui, alors que la colère s’exprime haut et fort, plus que jamais il faut s’organiser !
Rejoindre les syndicats de lutte qui refusent d’être des « partenaires sociaux », rejoindre des collectifs de lutte, rien n’est contradictoire : tous les moyens sont bons pour construire le rapport de force !
TDans tous les cas exigeons la démocratie et le respect de chacun⋅e dans nos cadres de lutte :
- en mettant en place des assemblées générales décisionnaires
- en imposant le contrôle et la rotation des mandats
- en refusant la reproduction des pouvoirs symboliques de l’hôpital dans nos outils de lutte ainsi que le refus des oppressions systémiques comme le sexisme ou le racisme,
- en refusant le corporatisme d’où qu’il vienne.
Etudiant⋅es, salarié⋅es, usager⋅es l’Hôpital est à nous !
Amplifions le mouvement dans tous les établissements !