Facile de critiquer les syndicats quand on voit le train de vie de certain.es de leurs dirigeant.es ou les orientations de certaines organisations ! Mais le syndicalisme c’est avant tout une stratégie collective de lutte pour nos droits en tant que salarié-es ou travailleur-ses en formation. Voilà quelques éléments passés et actuels pour comprendre le syndicalisme.
D’où ça vient ?
Durant le XIXe siècle les travailleur-ses s’organisent pour se défendre au travail face à leur patron. Les syndicats commencent à apparaître, ils sont illégaux, et c’est par des luttes que les libertés syndicales et le droit de grève sont obtenus.
Il y a un courant syndical révolutionnaire qui se développe en France au début du XXe siècle avec la CGT, il allie la défense de nos intérêts immédiats avec un projet de transformation sociale, la révolution.
D’autres modèles existent et dominent historiquement. Par exemple celui de la cogestion : le syndicat accompagne les volontés du patronat, pour éviter que ça déborde, qui donne parfois quelques miettes. Ou encore le syndicalisme comme simple relais de ce que dit un parti, au détriment de son autonomie pour animer des luttes et de son élaboration d’un autre modèle de société.
Récemment, les grèves des femmes de chambre d’hôtels ou des sans-papiers montrent que les syndicats sont toujours une réalité.
A quoi ça sert ?
Défendre les droits conquis par nos aîné.es, se battre pour en gagner de nouveaux, organiser la discussion et la solidarité entre les travailleur-ses : avec le syndicalisme on a tout à gagner.
Par l’organisation collective, le blocage ou la grève, le syndicalisme permet de mettre en place des rapports de forces en faveur des travailleur-ses afin d’obtenir des avancées concrètes. On ne gagne que ce qu’on prend par la lutte.
Sans syndicats, pas de droits ! L’Etat l’a bien compris, et interdit par exemple aux jeunes en service civique de se syndiquer, même s’ils et elles se font exploiter pour une rémunération ridicule.
Le syndicalisme s’occupe aussi des conditions de vie des travailleur.ses, et peut pour cela impulser des luttes par exemple féministes ou écologiques sur les lieux de travail.
Le syndicalisme révolutionnaire peut aboutir à la grève générale politique, et éventuellement à la réappropriation du pouvoir économique par les travailleur.ses, remettant ainsi enfin en question la dictature des grands patrons et des actionnaires.
Et sur mon lieu d’étude ?
Le syndicalisme de lutte c’est d’abord s’organiser avec d’autres lycéen.nes, d’autres étudiant.es pour se défendre ensemble.
Cette auto-organisation permet d’améliorer ses conditions d’étude. Par exemple, en se battant pour s’inscrire à l’université, pour conserver son restaurant universitaire, ou pour obtenir de meilleurs logements étudiants, ou encore contre les violences sexistes et sexuelles.
S’organiser c’est aussi se donner les moyens collectifs pour construire et animer un mouvement sur son lieu d’étude. De façon autogestionnaire, sans chef, pour entraîner dans la lutte une large partie des lycéen-nes ou des étudiant.es.
S’allier avec les salarié.es qui y travaillent, ainsi que celles et ceux d’autres secteurs est une arme décisive pour briser l’isolement et gagner des revendications communes !
Secrétariat Jeunesse de l’UCL