La dette ? Leurs dettes !
Partout en Europe les gouvernants expliquent que la dette augmente parce que nous vivons au-dessus de nos moyens et que nous devons donc accepter l’austérité et des coupes sombres dans les budgets sociaux. Quel mépris pour les millions de chômeurs/chômeuses, de travailleurs/travailleuses pauvres, de retraité-e-s dans la misère, d’ouvrier-e-s licencié-e-s sur l’autel des dividendes versés aux actionnaires ! En Grèce, en Hongrie, en Espagne, au Portugal et bientôt en Italie et en France les conditions de vie des populations se dégradent dramatiquement, semant la misère et faisant le lit des réactionnaires de tous poils.
Le capitalisme pourrit nos vies
La dette est le résultat de 30 années de politiques libérales qui ont asséché les caisses de l’État, l’amenant à emprunter pour pourvoir aux besoins sociaux. La dette a explosé ces 3 dernières années à cause du sauvetage du capitalisme en ingurgitant des centaines de milliards d’euros dans les banques pour éviter qu’elles s’effondrent.
Si les plans d’austérité se succèdent en France comme partout en Europe, c’est pour sauver le système capitaliste, sauvegarder et augmenter les profits d’une minorité de riches qui contrôle l’économie et n’en ont strictement rien à faire de nos conditions de vie et de l’état de la planète. Nous n’avons aucun intérêt à secourir ce système économique suicidaire, désastreux pour notre environnement qui ne propose que survie pour les uns et luxe pour les autres.
Les plans d’austérité sont illégitimes, refusons les !
L’alternative dans les mois qui viennent est simple : soit nous laisser entraîner dans la faillite du capitalisme et son lot de barbaries, soit nous organiser collectivement pour rompre avec ce système. Nous devons construire dans l’unité à la base, une riposte sociale déterminée sans déléguer à d’autres la gestion de la lutte sociale et nous organiser collectivement. La tâche est ardue mais c’est ça ou les laisser nous plumer en nous menant droit dans le mur !
Ne rien attendre de 2012, Boycott des élections !
En France, la droite est à l’attaque mais les socialistes ailleurs en Europe comme cela a été le cas en Grèce ou en Espagne, mènent la même politique : rembourser la dette, donner des gages aux marchés financiers, servir la soupe aux intérêts égoïstes du patronat et des actionnaires.
Les présidentielles de 2012 se résument à une sélection entre une rigueur « labellisée » droite, gauche ou extrême droite. Les attendre n’est pas réaliste car les plans d’austérité ne vont pas cesser de pleuvoir dans les mois qui viennent. Y participer serait (comme à chaque fois) légitimer « le gagnant » et cautionner ainsi les mauvais coups qui ne manqueront pas de continuer à pleuvoir.
Espérer des élections de 2012 c’est se condamner à l’inaction aujourd’hui et préparer les désillusions de demain. Face à ce rouleau compresseur la lutte des classes doit aussi s’organiser de notre côté sur le terrain social loin des isoloirs.
A la grande bouffe capitaliste, c’est l’État qui fait le service !
Tant qu’il y aura le capitalisme, il y aura des crises et de la misère. Se tourner vers l’État pour réguler « la folie » capitaliste est illusoire. Loin d’être le garant de l’intérêt commun, il est la force organisatrice des inégalités au service du capitalisme. C’est l’État qui organise le glissement vers le marché, de l’ensemble des activités vitales (santé, éducation, énergie etc) comme le hold-up social sur le dos de la population au profit des classes dominantes. Il est par nature basé sur la protection des intérêts du capital et sur la confiscation du pouvoir par une minorité. En ces temps de crise reconnue, il montre de façon criante sa collusion avec le capital : d’un côté envoi de la police et décisions de justice contre les salariés qui se battent pour sauver leurs moyens de subsistances et de l’autre cadeaux aux banques et aux patrons…
Construire le communisme libertaire
Il faut donc se donner des perspectives de changement de société pour rompre avec le capitalisme et l’État. Un projet basé sur la gestion directe de la société, de la production et de la distribution des biens et des services par les travailleurs/travailleuses et usagers. Cela passe par l’expropriation capitaliste et le redémarrage de la production par et pour les travailleuses et travailleurs eux/elles-mêmes. Ce projet de société ne peut devenir réalité qu’à travers les luttes, portées par le plus grand nombre.
Tract du groupe Un Autre Futur de la Coordination des Groupes Anarchistes diffusé à l’occasion de la mobilisation du 18 janvier 2012
[gview file= »https://montpellier.unioncommunistelibertaire.org/wp-content/uploads/2015/12/tract_uaf_-_20120117.pdf »]