La Poste, c’est autour de 100 000 emplois supprimés depuis 15 ans et des bénéfices qui oscillent entre 500 et 800 millions d’euros chaque année. Pour les postier-es, ce sont des réorganisations permanentes, une intensification de la productivité et la souffrance au travail. Dans l’Hérault, des postier-es se rebiffent. Les bureaux de Montpellier, de Lattes et de Pézenas relèvent la tête et se lancent dans la grève.
Bis repetita. Déjà en 2016, les factrices et facteurs du bureau de Rondelet avaient fait onze jours de grève contre une réorganisation qui prévoyait des suppressions de tournées, avec 11 emplois en moins. À l’issue de cette grève et d’une guérilla juridique au Comité d’hygiène et de sécurité, les factrices et facteurs avaient eu gain de cause. Ce coup-ci la direction tape dur en imposant une nouvelle organisation du travail qui supprime 20 % des tournées et des emplois.
Depuis lundi 21 janvier, les factrices et facteurs de Rondelet sont en grève à l’appel de la CGT et SUD. Tous les matins, une trentaine de postier-es se rassemblent sur le piquet de grève devant leur bureau pour s’opposer à cette réorganisation et réclamer l’embauche des précaires qui représentent un quart des effectifs. Ailleurs dans le département, les facteurs titulaires du bureau de Pézenas, en butte lui aussi à une réorganisation, ont majoritairement cessé le travail pour 24 h lundi. Enfin, ceux de Lattes ont déposé un préavis illimité à partir du jeudi 24 janvier. Là, craignant la contagion, la direction a ouvert un nouveau cycle de négociation.
La solidarité étant une des clefs du succès, les factrices et facteurs de Rondelet, en grève depuis quatre jours, ont créé une cagnotte de soutien sur Leetchi. Soutenez-les, allez leur rendre visite le matin sur le piquet de grève. Pour vous informer sur le mouvement, vous pouvez aussi suivre leur page Facebook.
Commission monde du travail-syndicalisme