Depuis le 9 mars 2016 nombreux-e-s sont celles et ceux qui se sont mobilisé-e-s pour dire leur refus de la précarisation de nos vies. Derrière la loi « Travaille! » ce sont tous les équilibres construits au fil des luttes sociales qui sont remis en cause : conventions collectives, indemnités de licenciement, accès et composition des instances prudhommales, etc. Dès le début de cette mobilisation politique qui fédère des travailleur-euse-s, des étudiant-e-s et des précaires, une répression sans précédent s’est abattue. Sur tout le territoire ce sont plusieurs 100aines de personnes qui ont été blessées par les forces de police – des simples hématomes jusqu’à des fractures, amputations, pertes d’un oeil. Le cadre de l’état d’urgence aggrave le sentiment d’impunité de ces fonctionnaires dont le rôle n’est pas d’exercer la violence mais d’encadrer les mouvements citoyens. Face à des agents sur-armés et sur-protégés qui n’hésitent pas à faire usage de la force , y compris contre des mineur-e-s et des personnes âgées, les accusations de violence portées contre les manifestant-e-s seraient risibles s’il n’y avait pas ces blessé-e-s dans nos rangs (jusqu’à 90 jours d’ITT pour un manifestant). À cette violence policière s’ajoute la menace judiciaire qui augmente semaine après semaine : à Montpellier ce sont 1 puis 3 puis 18 personnes qui ont été inculpées, portant à 22 le nombre des poursuivi-e-s dans notre ville. À l’échelle de la France ce sont plus de 200 inculpé-e-s, dont un nombre important de mineur-e-s qui sont mis-es en cause. Parce que cette logique répressive est une stratégie qui vise à faire peur, à diviser mais aussi à affaiblir individuellement celles et ceux qui s’engagent dans la lutte pour les droits de tou-te-s, nous devons plus que jamais être uni-e-s et solidaires. Un jugement ce sont des frais d’avocat-e-s et bien souvent des amendes voire des emprisonnements. Alors pour briser la logique punitive de l’état : participons aux caisses de soutien aux inculpé-e-s!!!
Assemblée populaire nuit debout – commission anti-répression – AG contre l’état d’urgence et les violences d’État