On observe ces derniers journée une grosse affluence dans les transports en commun, notamment en région parisienne. La reprise de l’activité dans les entreprises va participer à propager le virus. Qui va trinquer ? Les travailleuses et les travailleurs, bien sûr.
Depuis quelques jours, on peut observer des bus, des métros et des RER bondés, alors qu’ils étaient presque vides il y a une semaine à peine. Rien d’étonnant à cela ! Alors que seuls les boulots absolument essentiels devraient continuer de tourner, de nombreuses boîtes ont repris leur activité comme si de rien n’était. Sauf qu’entre temps, les entreprises de transport ont baissé leur trafic, pour diminuer le nombre d’employé·es sur le terrain. Le résultat ne s’est pas fait attendre : aux heures de pointe, il est impossible de respecter les gestes barrières dans les transports, et le virus y circule donc. Mais tous ces gens qui sont dans les rames, ce ne sont pas les cadres qui donnent des ordres depuis leur ordinateur personnel. Ce ne sont pas les actionnaires des grosses entreprises qui sont confinés dans une de leurs propriétés secondaires à la campagne ou à la mer. Ce sont les personnes qui sont obligées d’aller bosser pour payer le loyer et les courses. Ceux et celles qui habitent loin du boulot, et dont les deux ou trois heures quotidiennes de transports en commun étaient déjà pénibles et deviennent dangereuses. À n’en pas douter, ce sont ces travailleuses et ces travailleurs-là qui vont continuer à tomber malades, malgré un confinement qui fait tout pour faire passer les profits avant notre santé. Pour le gouvernement des patrons, le capitalisme doit continuer sa marche mortifère coûte que coûte. Il faut dès à présent fournir massivement à toute la population des masques pour se protéger, il faut tester tout le monde, et surtout arrêter les activités non essentielles.
Union Communiste Libertaire, le 4 avril 2020