Depuis un an déjà nous vivons sous état d’urgence. L’état d’urgence, c’est une forme d’état d’exception qui diminue davantage nos libertés. Il donne au ministère de l’intérieur et aux préfets des pouvoirs de police exceptionnels, et enlève à la justice certaines de ses prérogatives. Concrètement, l’état d’urgence légalise tous les abus policiers, sans le contrôle de l’autorité judiciaire. Cela a donné lieu depuis un an à plus de 4000 perquisitions et 650 assignations à résidence, mais seules quelques enquêtes pour terrorisme ont été ouvertes à ce jour. L’état d’urgence sert à réprimer des personnes sans aucun lien avec le terrorisme. François Hollande l’a lui-même avoué, déclarant : « Imaginons qu’il n’y ait pas eu les attentats, on n’aurait pas pu interpeller les zadistes pour les empêcher de venir manifester. Cela a été une facilité apportée par l’état d’urgence pour d’autres raisons que la lutte contre le terrorisme […] ».
C’était donc un mensonge de nous présenter l’état d’urgence comme une solution au terrorisme. En réalité, l’état d’urgence, tout comme les nouvelles lois sécuritaires, sert autant à faire taire les personnes qui relèvent la tête, qu’à terroriser les quartiers populaires. L’état d’urgence renforce la discrimination contre les musulmans ou présumés comme tels et contribue à la banalisation du racisme. Il nous habitue à l’omniprésence des policiers et des militaires et nous incite à accepter la restriction de nos libertés au nom de la sécurité. L’état d’urgence n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme. Son but, c’est de nous faire croire que le danger vient du terrorisme pour détourner notre attention, alors qu’en réalité, nos problèmes sont d’abord sociaux : loyers trop chers, salaires de misère, chômage, travail pénible et humiliant, discriminations, etc.
L’état d’urgence sert aussi à justifier la guerre et les ventes d’armes à l’étranger. C’est « grâce » à ce climat sécuritaire que l’État français est reparti bombarder le Moyen-Orient, vendre ses armes et ses avions aux pires des dictatures, notamment au Qatar et à l’Arabie Saoudite. Hypocrisie des gouvernements successifs quand ils prétendent lutter contre le terrorisme alors que ce sont eux qui répandent guerre et misère à la surface de la planète. Les politiques sécuritaires, l’état d’urgence et la guerre ne font pas partie de la solution contre le terrorisme mais du problème !
Organisons la riposte ! Exigeons la levée immédiate de l’état d’urgence, le rétablissement du droit de manifester, l’arrêt des perquisitions, des assignations à résidence arbitraires, et enfin l’arrêt des ventes d’armes et de la guerre !
Assemblée Générale contre l’état d’urgence et les violences d’état
montpellier.anti.etatdurgence@gmail.com
Facebook : AG de Montpellier contre l’état d’urgence et l’état policier
Réunion tous les mardis 19h au « Barricade »
CONTACTS AVOCAT-E-S : Florence ROSÉ: 04.34.81.33.42 – Alain OTTAN: 06.07.68.84.04
Samedi 26 novembre
15h : Plan Cabanes, marche contre l’état d’urgence
20h : Concert contre la répression au Royal Occupé
Dimanche 27 novembre
14h : match de foot au Stade du Père Prévost (arrêt Beaux-arts)
17h : Projection « Les flics (tout le monde déteste la police ?) » et témoignages sur les violences policières
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