Notre première « rencontre autogestionnaire » s’est déroulée avec les SCOP-TI, coopérative ouvrière produisant des infusions et thés à Gémenos. Coopérative créée par les ouvriers de Fralib, après 1336 jours de lutte face à leurs licenciements : http://www.scop-ti.com/ . Les camarades, nous ont expliqué leur lutte, les obstacles rencontrées en système capitaliste pour faire fonctionner une usine reprise, l’apprentissage d’un fonctionnement autogestionnaire, ses difficultés, ses apports, les changements émancipateurs que cela provoquait chez les ouvrier-e-s … Cette expérience les conforte dans la nécessité de rompre avec le capitalisme qui nous empêche de produire proprement, raisonnablement, de bien vivre … Chouette soirée, merci camarades !
A revoir aussi, le film de Clara Teper diffusé ce soir là : « Demain l’usine » (https://vimeo.com/165328041).
Si vous voulez les revoir, séance unique au cinéma Utopia à Montpellier le Jeudi 18 mai à 20h suivie d’une rencontre avec Olivier Leberquier et Gérard Cazola, animateurs de la lutte et de SCOP-TI (ex-Fralib) : 1336 JOURS, DES HAUTS, DÉBATS MAIS DEBOUT (Claude HIRSCH – documentaire France 2015 1h13mn)
Après le film Pot de thé /Pot de fer, voici la suite de la saga des « Fralib », depuis septembre 2011, première occupation de l’usine, jusqu’en juillet 2014, fête de fin de conflit. Lutte victorieuse contre le trust Unilever qui veut délocaliser la production en Pologne et fermer cette usine de conditionnement de thés et infusions située à dix kilomètres de Marseille. Comment une poignée d’irréductibles ouvriers a pu rester debout contre manœuvres et divisions, portés par l’espoir de reprendre collectivement l’usine ? Le film aborde différents aspects de la lutte du point de vue de ses protagonistes : les aspects juridiques, les menées provocatrices d’Unilever, l’organisation de l’occupation, les actions de lutte et de solidarité multiples durant ce long conflit, et donne corps et voix à cette ténacité ouvrière qui a permis cette issue victorieuse. Les luttes des « Fralib » sont devenues le symbole des combats collectifs contre la fatalité des délocalisations. Aujourd’hui, après avoir monté leur coopérative, la marque 1336 (comme 1336 jours de lutte) est de nouveau dans les rayons. Une Histoire (avec un grand H) qui résonne avec celles des LIP (voir le film de Christian Rouaud en Vidéo en Poche) ou des réquisitions de Marseille d’après-guerre, et qui vient une fois de plus prouver que si une usine peut se passer de dirigeants, elle ne peut en revanche faire l’impasse sur les ouvriers.
Depuis, vous pouvez acheter et commander leurs produits à la librairie, ainsi que ceux de coopérative autogérée grecque VI O-ME : http://www.viome.org/p/francais.html ; https://www.facebook.com/CollectifMontpellierainSolidaritePeupleGrec/posts/1486193484741154:0 (savons et produits ménagers).
Nous vous rappelons que vous pouvez aussi passer vos commandes pour soutenir la production d’un café rebelle et zapatiste : http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article182
A très bientôt !