Depuis près de 2 ans, une inter-orga sur la ville permet une unité large
des féministes qui a contribué aux succès historiques des derniers 8
mars et 25 novembre. L’UCL de Montpellier est une des forces motrice de
cette dynamique où travaillent ensemble syndicalistes, jeunes féministes
de divers collectifs et militantes de terrain (Planning Familial,
Médecins du Monde etc.)
2 journées au programme cette année : manifestation et AG le 7 mars,
appel à la grève avec tenue d’un village associatif et d’un
rassemblement le 8 mars.
Les sujets mis en avant par le collectif sont nombreux : précarité,
violences sexistes, droit à l’avortement. Leur récurrence montre
malheureusement que les problèmes restent … mais aussi que les femmes ne
sont pas prêtes à lâcher, elles luttent pour que les choses changent
pour de bon !
Ces thèmes seront déclinés tout au long du parcours de la manifestation
dont le départ se fera de la place du nombre d’or rebaptisée « place des
pétroleuses » en hommage aux combattantes de La Commune.
Ce sont les femmes du collectif de sans-papiers de Montpellier qui
ouvriront les prises de parole : belle réponse au racisme qui se
déchaîne et à l’invibilisation gouvernementale et médiatique de la
condition des sans-papiers malgré la marche qu’elles et ils ont effectué
en fin d’année dernière à travers toute la France.
Un arrêt devant une grande surface sur le parcours soulignera le rôle
primordial jouée par les femmes dans l’économie, notamment à l’hôpital,
ces « premières de corvée », cantonnées aux emplois les plus précaires.
Plus généralement les inégalités salariales seront mises en exergue lors
de la grève féministe du lendemain …
Les haltes devant le commissariat et le palais de justice remettront la
focale sur la duplicité des discours et pratiques étatiques au sujet des
féminicides et des violences sexistes dont les femmes ne veulent plus.
La manifestation se terminera par une Assemblée Générale pour tisser des
liens dans l’objectif de parvenir à traduire par des revendications
concrètes et des luttes locales les aspirations féministes.
Un meeting sur une webtv se déroulera dans la soirée du 8 mars sur les
luttes pour le droit à l’avortement avec des camarades de Pologne et
d’Argentine. Il clôturera ces deux jours de mobilisation en donnant au 8
mars sa dimension internationaliste.